OUEST FRANCE du 17 novembre 2014
Le chinois a plus que jamais le vent en poupeResponsables d’associations, représentants de 30 établissements scolaires bretons et institutionnels étaient présents à la réunion organisée au conseil régional. Lors de la réunion proposée au conseil régional mercredi, un panorama sur les échanges Bretagne-Shandong a été esquissé. Avec un premier bilan déjà prometteur.
Les liens qui unissent la Bretagne et sa province jumelle du Shandong en Chine depuis plus de trente ans, ne sont pas étrangers à la santé éclatante d’une langue qui n’a plus rien de confidentiel.
Les premiers étudiants chinois accueillis à Rennes en 1964 ont été suivis par des centaines de leurs compatriotes au point qu’ils constituent la première communauté étrangère à Brest et dans la capitale bretonne.
Aujourd’hui, l’engouement des jeunes Français pour la langue de l’Empire du milieu est en plein boom. « Actuellement, 13 établissements bretons ont un partenaire chinois. Parallèlement, 2 500 élèves et 1 250 étudiants sont sinisants », annonce Isabelle Pillet, inspectrice.
Pourquoi cela marche ?
Les arguments avancés par les divers intervenants sont éclairants pour expliquer cette inexorable marche en avant, en dépit de l’éloignement et du coût relativement élevé des déplacements.
« Un jumelage actif aussi bien de la part de la région que de la ville. ». « L’implication sans faille des associations et des enseignants, leur dynamisme et leur ouverture. »
La présence de l’Institut Confucius est « citée en exemple au niveau mondial pour son rayonnement et son aide logistique ».
Tout comme la politique volontariste des autorités académiques et du conseil régional qui octroie une aide de 150 € par élève via le dispositif Karta pour une mobilité en Chine.
« Chrystelle Rouault, représentante de la Bretagne dans le Shandong, assure un relais très efficace sur le terrain et une interface avec le Bureau de l’éducation de Jinan. »
Une plus-value
« Un partenariat est une plus-value pour pérenniser les échanges tout comme la connaissance de la langue est un fantastique coup de pouce en matière d’insertion », indique Jean-François Pasturel, délégué académique aux relations européennes et internationales et à la coopération.
Avec 1,3 milliard d’habitants, la Chine se recentre sur son marché intérieur. Une aubaine au niveau économique pour les entreprises dotées d’un savoir-faire français unique et décidées à s’y implanter.
Une incitation à accélérer le rythme
Si l’accord-cadre de coopération scolaire de 2013 favorise les échanges scolaires (mobilité professeurs/élèves, visites d’étude, collaborations diverses) une nouvelle étape vient d’être franchie avec l’agrément rectorat et les autorités académiques du Shandong.
Un partenariat pourra désormais être mis en place par le biais de l’anglais comme langue véhiculaire, et non plus via le seul chinois. Une proposition destinée à aux établissements n’offrant pas l’enseignement du Chinois.
Et une formidable occasion de découvrir une culture aux multiples facettes.