La catastrophe de Fukushima, celle de Tchernobyl, la situation des sans-papiers et le génocide du Rwanda. L’exposition « Dire le monde, écrire l’histoire », au Palais du Grand Large, aborde ces quatre thèmes à travers la bande dessinée.

Hier, une cinquantaine d’élèves se sont relayés pour jouer les guides d’un jour. Clément Lebigot et François Mahé, en seconde au lycée privé malouin l’Institution, ont porté leur choix sur le Rwanda et l’album La Fantaisie des Dieux. « On a bien aimé les dessins d’Hippolyte. »

À l’époque du massacre des Tutsis, en 1994, ils n’étaient pas encore nés. « On savait qu’il y avait eu un génocide, c’est tout. Là, on a découvert les faits même s’il reste une part de mystère. »

Aller plus loin

Les élèves ont travaillé durant un mois dans le cadre des cours de littérature et société. « Quand les écrivains relatent des événements historiques, ils les racontent selon leur point de vue. Ce qui est intéressant, c’est de voir la différence entre ce que dit l’auteur et la réalité. »

Patrick de Saint-Exupéry, journaliste et cofondateur de la revue de grand reportage XXI, a signé le scénario de La Fantaisie des dieux. « Il s’est rendu sur place. Selon lui, la France a aidé les Hutus à tuer les Tutsis. En fait, on ne connaît pas encore toute la vérité. »

Les lycéens sont heureux de faire visiter l’expo à d’autres jeunes, de décrypter les planches de la bande dessinée. « C’est une expérience enrichissante. » Les élèves ont aujourd’hui envie d’aller plus loin. En lisant d’autres ouvrages sur le drame du Rwanda.